Human rights lawyers to denounce and investigate death threats against Pierre Esperance

https://us.vocuspr.com/Publish/1121306/vcsPRAsset_1121306_116552_bb72e552-efed-419f-a75a-6b0165287211_0.png

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Contact:
Mario Joseph, Av., Bureau des Avocats Internationaux, mario@www.ijdh.org +509-3701-9878 (français, kreyol)
Nicole Phillips, Esq., Institute for Justice & Democracy in Haiti, nicole@www.ijdh.org +001-510-715-2855 (anglais, français)

Des avocats de Droits Humains exhortent le Gouvernement haïtien à dénoncer et à enquêter sur les menaces de mort proférées à  l’encontre de Monsieur Pierre ESPERANCE, défenseur des droits humains en Haïti

(PORT-AU-PRINCE, Haïti, le 3 janvier 2017) “Le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) et l’Institute pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH ) exhortent le Gouvernement Haïtien à prendre très au serieux les menaces de mort proférées à  l’encontre Monsieur Pierre ESPERANCE, éminent défenseur des Droits Humains et directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits humains (RNDDH). Selon Maitre Mario JOSEPH du Bureau des Avocats Internationaux, «à le Gouvernement a l’obligation de veiller à ce que Monsieur ESPERANCE comme défenseur des droits humains puisse mener ses activités sans crainte de représailles, conformément  la Déclaration des Nations unies de 1998 sur les défenseurs des droits de l’homme..»

Le 28 décembre 2016, Monsieur ESPERANCE a reçu une enveloppe du groupe «Baz dlo nan je» contenant une lettre et une balle au siège de son organisation. La lettre menace Monsieur ESPERANCE et sa famille à cause du travail du RNDDH en connexion avec la vérification des résultats préliminaires des élections : «Nou gen kontwòl lakay ou, travay ou, fanmi w ak deplasman w… Si nou panse nou ka anpeche vrè rezilta pase. Jou nou konte. Pa twò lontan n ap jwenn repons apwopriye pa rapò ak zak nou». La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a été mise au courant de la réception de cette correspondance et la balle, et une plainte a été déposée auprès du Maitre Danton LEGER, Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.

Monsieur ESPERANCE avait reçu une lettre et une balle de la même manière le 2 avril 2014, ce qui avait conduit la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), dans la Résolution 17/2014, d’ordonner au Gouvernement Haïtien de prendre « les mesures nécessaires pour garantir la vie et l’intégrité personnelle de M. Pierre Espérance » et les autres membres du RNDDH.  Selon cette ordonnance, le Gouvernement devrait également «faire un rapport sur les mesures prises pour enquêter sur les événements qui ont conduit  l’adoption de ces mesures conservatoires et ainsi éviter leur répétition», ce qui n’a jamais été fait selon Monsieur ESPERANCE. En 1999, il a failli être tué par des tirs d’hommes armés.

Maître JOSEPH, «Je suis très préoccupé par la vulnérabilité des défenseurs des Droits Humains en Haïti, qui luttent pour la liberté et les droits du peuple haïtien, mais qui ne sont protégés ni par les institutions ni par les dirigeants de l’Etat haïtien. Il faut que la DCPJ et Maitre Danton LEGER s’engagent diligenter, sans délai, une enquête indépendante sur les menaces proférées contre Monsieur ESPERANCE et traduire les responsables en justice.»

###

FOR IMMEDIATE RELEASE

Contact:
Mario Joseph, Av., Bureau des Avocats Internationaux, Mario@www.ijdh.org + 509-3701-9878 (French, Kreyol)
Nicole Phillips, Esq., Institute for Justice & Democracy in Haiti, Nicole@www.ijdh.org + 001-510-715-2855 (English, French)

Human rights lawyers urge the Haitian Government to denounce and investigate death threats against human rights defender Pierre Espérance

(PORT-AU-PRINCE, Haiti, January 3, 2017) – The Bureau des Avocats Internationaux (BAI) and the Institute for Justice & Democracy in Haiti (IJDH) urge the Haitian Government to take seriously the threats made against prominent human rights advocate Pierre Espérance, Executive Director of the National Network of Defense of Human Rights (RNDDH). According to Mario Joseph, managing lawyer of the BAI, “the Government has the obligation to ensure that Espérance is free to conduct his activities as a human rights defender without fear of reprisals, pursuant to the UN Declaration of 1998 on Human Rights Defenders

On December 28, 2016, Espérance received an envelope at the RNDDH office from the group “Baz dlo nan je” containing a letter with a bullet. The letter threatens Espérance and his family because of the work of RNDDH in connection with the verification of the preliminary results of the November 20 elections: “We have to control of your home, your job, your family and your trips … If you think you can prevent the real [election] results. Your days are limited. Soon we will find the appropriate response in relation to your actions.” The Central Directorate of the Judicial Police (DCPJ) was made aware of this correspondence and the bullet, and a complaint has been filed with Danton Leger, Prosecutor for the Court of First Instance of Port-au-Prince.

Espérance received a similar letter and a bullet on April 2, 2014, which led to Resolution 17/2014 from the Inter-American Commission on Human Rights (IACHR) ordering the Haitian Government to take “the necessary measures to guarantee the life and personal integrity of Mr. Pierre Espérance” and the other members of the RNDDH. According to this order, the Government should also “report on the measures taken to investigate the events that led to the adoption of these measures and avoid their repetition”, which has never been done according to Espérance. In 1999, armed men almost killed Espérance by gunfire.

Joseph added, “I am very concerned about the vulnerability of human rights defenders in Haiti, who fight for freedom and the rights of the Haitian people, but who are not protected by the Haitian government’s institutions or leaders. The DCPJ and Prosecutor Leger must immediately conduct an independent investigation into the threats made against Espérance and bring those responsible to justice.”

###